La Force noire

La "Force noire"

Introduction

La Première Guerre Mondiale 
a fait plus d'un million de morts, presque 6 fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises.
Elle a mobilisé un total de 73,8 millions d'hommes dont 9,5 millions de morts ou portés disparus.
Il s’agit d’une guerre totale.
C'est la première fois qu’autant d’hommes sont mobilisés. 
Elle est radicalement différente des guerres précédentes de par les nouvelles machines de guerre, augmentant le nombre de victimes. 
Dès lors, tous les citoyens sont mobilisés que ce soit au front ou dans les usines pour les femmes.
Même les hommes des colonies qui n’ont jamais été considérés comme citoyens à part entière, mais plus comme des « indigènes » se doivent à présent d'accomplir les devoirs de citoyens français...
L'année 2014 a marqué le début du cycle du centenaire de la Première Guerre Mondiale, qui durera quatre ans.
 

Extrait du discours à l'occasion des commémorations du 11 novembre 2014 de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants 

« à l'heure où tous les témoins ont disparu, la transmission de la mémoire est entre vos mains »
Il s'adresse ici plus particulièrement aux enseignants, qui ont pour but de transmettre l’histoire aux élèves.
Il est essentiel de faire perdurer ce devoir de mémoire s'exprimant à travers des traces, notamment celles des troupes coloniales.
Pendant plus d'un siècle, de 1857 aux années 1960, les soldats africains ont participé à toutes les guerres de la France. Baptisés "tirailleurs sénégalais, troupes indigènes ou Force noire", caricaturés en "chair à canon, honte noire ou Y'a bon Banania", leur histoire est faite de gloire, de larmes et de sang. 
Héros de l'aventure coloniale, ils en incarnent toutes les ambiguïtés, drames et espoirs...
Longtemps occultée, la participation de ces troupes coloniales aux côtés des troupes françaises durant la Grande Guerre est aujourd'hui, un véritable enjeu de mémoire.
En Afrique comme en France, s'affirme la volonté de rappeler leur rôle par le biais de commémorations mais aussi par la recherche et la reconnaissance de leur histoire. 
Cependant l'image du tirailleur libérateur de la France ne permet pas de comprendre dans toute sa complexité l'histoire des troupes coloniales.

Quelle place la participation des troupes coloniales à la Première Guerre Mondiale occupe-t-elle cent ans après dans la mémoire collective ?

 
tirailleurs sénégalais 


Félix Vallotton, Soldats sénégalais au camp
de Mailly, 1917
Peinte après les offensives d'avril-mai sur le front de l'Aisne et de Champagne. Des soldats sénégalais du camp de Mailly 
sont au repos.
La toile laisse paraître une certaine désolation, avec des tons froids, contrastant avec leur couleur de peau. 
Les soldats paraissent perdus, dans un univers qui leur est inconnu et hostile. En effet, pour certains de ces soldats, la neige était inconnue. Ces derniers, habitués à un climat plus chaud, se retrouvent loin de leur pays, dans des conditions de vie difficiles. Ils ont quitté famille et amis pour sauver un pays qui ne les reconnaît pas en tant que citoyens à part entière... 


Mais qui sont ces soldats venus d'ailleurs ? 


Tirailleur : dans le langage militaire, tactique de combat pratiqué par un soldat ou une troupe légère détachée en avant pour progresser en ordre dispersé devant le gros des troupes en éclaireur ou pour déstabiliser l'ennemi en tirant à volonté dessus








Descriptif des troupes coloniales

Les régiments de tirailleurs sénégalais ont tout d'abord servi comme instruments de l'expansion coloniale française en Afrique, ils ont servi au Maroc puis en Algérie comme forces supplétives. Ce n'est véritablement qu'à partir de la guerre de 1914-1918 qu'ils apparaissent sur des théâtres d'opérations en Europe.
Leur participation n'allait pas de soi car l'état-major n'était pas convaincu de leur capacité à livrer bataille dans un tel contexte et une partie de la gauche française craignait qu'un gouvernement de droite ne se serve des soldats noirs comme chairs à canon. 
Dans cette situation les promoteurs de ce qu'on a appelé la "force noire" dont le général Charles MANGIN ont eu beaucoup de mal à imposer leur idée. 
Le premier député noir africain à l'Assemblée nationale, Blaise DIAGNE, inscrit dans le groupe de l'Union républicaine radicale et sociale appela " les populations africaines au loyalisme patriotique, au rassemblement sous les plis du drapeau de la "Mère Patrie" 
affiche de recrutement dans
les colonies françaises

Ainsi, au cours de ces années, le Général et le député, ont mobilisé plus de 450 000 hommes.
270 000 hommes venant de l’Afrique du Nord et de l’Afrique noire appelés troupes coloniales

Le recrutement se faisait avec un système de tirage au sort suivant le besoin fixé par l'administration coloniale.
Les troupes coloniales, notamment nord-africaines, furent présentes à Verdun mais c'est surtout en mai 1917, pendant l'offensive du Chemin des dames qu'elles seront engagées en masse.














Acteurs du recrutement dans les colonies françaises

Général Mangin
Blaise Diagne


















Au cœur du dispositif de la IVe armée, des bataillons de tirailleurs sénégalais sous les ordres du général Mangin sont lancés à l'assaut d'un plateau escarpé. 
Les mitrailleuses allemandes font des ravages. C'est un désastre. Près de la moitié des 16.000 hommes engagés sont mis hors de combat.
Sur 8 millions de soldats mobilisés (dont 1,4 million tués ou disparus), la mobilisation des troupes coloniales aura concerné :
 175.000 Algériens (dont 35.000 tués ou disparus),
– 40.000 Marocains (dont 12.000 tués ou disparus),
– 80.000 Tunisiens (dont 21.000 tués ou disparus),
– 180.000 Africains noirs (dont 25.000 tués ou disparus),
– 41.000 Malgaches (dont 2.500 tués ou disparus),
– 49.000 Indochinois (dont 1.600 tués ou disparus),
– Total : 565.000 (dont 97.100 tués ou disparus)


A  l'issue du conflit, on a recensé au sein des unités d'Afrique noire un peu plus de 28 000 morts ou disparus et 37 200 blessés. 


Le président de la République, Raymond POINCARE et le général MANGIN
passent en revue un régiment de tirailleurs sénégalais à Fismes dans la Marne ( 2/04/1917)
Si beaucoup d'entre eux étaient contraints à servir la France, d'autres s'engageaient dans l'armée pour s'élever dans l'échelle sociale, pour le prestige dont les tirailleurs jouissaient auprès des populations à leur retour mais surtout parce que la citoyenneté française devait leur être accordée en échange de l'impôt de sang.
Cet "impôt de sang" fut au cœur de nombreuses controverses, en effet lors de la bataille du Chemin des Dames, il exista une instruction entre officiers et généraux prescrivant de ne pas économiser le sang noir pour sauver le sang blanc.
Les tirailleurs n'étaient pas entraînés, c'est pourquoi Mangin fut traité de "boucher des Noirs", tant l'indignation était forte chez certains Français. (cf. Pierre Miquel, "Le Chemin des Dames" ).
Néanmoins, pour certains historiens ce cliché doit être quelque peu corrigé, notamment pour les troupes maghrébines.
Selon l'historien Jean MARTIN, on ne peut affirmer que les régiments nords-africains ont été plus exposés au feu que les autres : " Tout le monde était de la chair à canon. Quand vous voyez la région Bretagne par exemple, elle a payé un tribut plus lourd que le Maghreb. Pour les Bretons, on a profité du sentiment religieux et des distributions d'eau de vie pour les envoyer au front."
Le tirailleur sénégalais devient également un soldat très populaire en France métropolitaine grâce à la publicité "Y'a bon Banania" qui, dénoncée par Senghor, fut ensuite censurée parce qu'elle exploitait une image avilissante de l'homme noir.
Y'a bon banania ! 
Il fut également l'objet d'une propagande violente et raciste " la Honte noire" ( Die schwarze Schande) , leur imputant des viols, mais aussi victimes de massacres par des Allemands.
Otto Stiehl a écrit dans sa brochure Nos ennemis : " L'Afrique noire crache contre nous sa négritude primitive dépourvue de toute éducation et de toute préoccupation intellectuelle ". 
En plus de cet acharnement intellectuel les prisonniers des troupes coloniales ont été étudié et photographié par des ethnologues allemands.


portrait d'un prisonnier 
 Ces prisonniers sont devenus une arme de propagande. En France ils sont montrés comme
de "gentils patriotes", en Allemagne au contraire ils sont "sanguinaires, nettoyeurs de tranchés" et représentés sous la forme de singes ou cannibales.  
En réponse à ces hostilités, Mangin déclara Il faut que l’Allemagne s’accoutume à cette idée que notre patrie ne se limite point à ses frontières européennes... Ce n’est pas seulement 40 millions, c’est 100 millions d’hommes que la France pacifique, guidée par le plus haut idéal de justice et d’humanité, peut mettre au service de la civilisation ".
Outre ces controverses et drames, l'arrivée massive de ces hommes en métropole suscita
un sentiment mêlé d'inquiétude, de curiosité et d'intérêt dans la population française.
Tirailleurs chez des infirmières  
Dans " La Première guerre mondiale", John Keegan note que les Américains, en 1918 furent extrêmement surpris de voir la confiance accordée par l'armée française à des troupes coloniales. 
Au sein de l'armée les tirailleurs étaient source d'ambiguïté, il y avait ceux qui les considéraient comme courageux, et ne tarissaient pas d'éloges sur les troupes noirs et ceux qui les jugeaient inaptes à combattre.
Néanmoins, lors de l'arrivée des tirailleurs dans les villages et villes françaises, la population était majoritairement très hospitalière car reconnaissante de leur action pour la France. Certains furent même reçus dans des familles et y ont trouvé une compagne.



Une vendangeuse de Champagne et un tirailleur 
 
La photographie ci-dessus représente une vendangeuse dans une région agricole proche du front qui offre du raisin à un tirailleur sénégalais en 1914.
Ce cliché fut largement diffusé notamment sous forme de cartes postales, car elle rend hommage à l'engagement des tirailleurs sénégalais, appelés à combattre sur les champs de batailles européens et symbolise l'accueil réservé par les populations locales aux tirailleurs venus d'Afrique-Occidentale pour défendre la terre française.
On trouve également dans les archives des photos des tirailleurs défilant lors de cérémonies et des foules en joie les acclamant !


Des tirailleurs sénégalais défilent dans Paris, 1913
A la fin des deux guerres mondiales, auxquelles les tirailleurs ont activement participé, on a dit que la France officielle n'avait pas reconnu à leur juste valeur les sacrifices de ces troupes coloniales. 
Après de nombreuses années de discordes, ce n'est qu'aujourd'hui que ces mémoires longtemps négligées, rejaillissent avec vigueur. 

 

Les troupes coloniales après la guerre

"Commémorer, c'est savoir d'où l'on vient pour mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédère dans une nation, la nôtre. Commémorer, c'est renouveler le patriotisme, celui qui unit, celui qui rassemble, qui n'écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines et des couleurs de peau. Commémorer ce n'est pas seulement invoquer le passé ou le convoquer, c'est porter un message de confiance dans notre pays." (François Hollande)

Ce discours tenu par l'actuel président de la République Française, nous invite à nous demander
concrètement où en sommes-nous aujourd'hui ? 
Peu nombreux sont les monuments aux morts rendant hommage aux troupes coloniales. 
monument du tirailleur à Reims
Le 3 novembre, pour le 90e anniversaire de l’armistice, Adeline Hazan, maire de Reims, a initié un hommage solennel et spectaculaire à ces soldats, lors d’une cérémonie sur la place de l’Hôtel de ville
En effet, en 1924, un monument avait été édifié à Reims, où de nombreux tirailleurs sénégalais avaient péri en défendant la ville assiégée, « à la gloire des héros de l’Armée noire ».
Première pierre posée du monument
 à droite le marquis Melchior de Polignac 
Adeline Hazan a également  reconnu le tort fait alors aux Africains :
« Notre pays a commis des erreurs historiques. Il lui est arrivé de négliger, par delà ses frontières, les principes fondamentaux de liberté, d’égalité, de fraternité, qui font sa force et sa fierté.
 En rappelant le rôle de l’Armée noire dans la défense de la République pendant la Grande Guerre, nous soulignons haut et fort combien le traitement que cette République a réservé aux peuples africains était indigne de notre histoire commune.
 » 
Et, puisque, pour les survivants,« l’espoir de devenir des citoyens comme les autres a été ensuite déçu par le retour des vieux démons coloniaux », elle a rendu hommage à l’« ambition d’égalité civique, qui aboutit aux luttes d’indépendance ».
D'autres monuments ont été érigé comme le " Mémorial de l'armée noire " à Fréjus 
Il y est inscrit : A l'armée noire 
"Passants, ils sont tombés fraternellement unis pour que tu restes français " - Senghor 

 
sculpteur : Yvon Guidez 
Ainsi à l'heure du centenaire de la guerre 14-18, l'hommage rendue aux troupes africaines demeure timide. 
Charles Onana (journaliste-essayiste français) observe que malgré la contribution déterminante des troupes africaines à la Première Guerre mondiale, à part dans les villages et campagnes où ils étaient présents, le grand public n'en a pas toujours conscience.
"Il n'y a pas de reconnaissance plus forte que celle de la connaissance " clame-t-il. 
De plus ce chapitre du conflit est peu abordé dans les livres d'Histoire, car lié au colonialisme, ce qui est regrettable, car cela renforcerait un esprit de fraternité entre les peuples et apaiserait quelques tensions. 
Néanmoins il est heureux de noter que des personnes s'adonnent à ne pas oublier ce passé et à le transmettre aux générations futures. 
Nous allons donc nous pencher sur le cas d'une association, l'AMTS (Association Mémoire Tirailleur Sénégalais)  située à Nice, créée en 2008 par Gaspard Mbaye et dont l'objectif était de construire un mémorial du Tirailleur au cimetière du Trabuquet, situé à Menton. 

Menton, vue du Trabuquet 
Au cours de la Première Guerre mondiale, plusieurs milliers de Tirailleurs ont séjourné dans les hôtels mentonnais transformés en hôpitaux militaires. S'il est vrai que le premier tirailleur NKY Dembélé y fut inhumé en décembre 1914 avec les honneurs de la ville, des centaines de Tirailleurs sont restés enfouis de manière anonyme dans les fosses communes du cimetière du Trabuquet (Menton) jusqu'à présent. 



C'est donc pour "rendre à ces hommes "Morts pour la France" leur dignité, que l'AMTS organise depuis l'année de sa création la Marche du Tirailleur Nice-Menton, pour entretenir une action mémorielle dynamique.
Et c'est dans cette perspective qu'après avoir réalisé le recensement des Tirailleurs morts à Menton, l'association a établi un projet de mémorial qui s'est réalisé le 1er novembre 2012. Aujourd'hui, le mémorial du tirailleur permet de redonner une identité aux 1137 tirailleurs morts à Menton au cours de la Première Guerre mondiale. " (Discours du Président de l'AMTS)

statue du tirailleur- carré d'orient- Menton 2012
Depuis novembre 2012, chaque tirailleur est clairement identifié.
Les noms sont ainsi répartis sur 20 plaques, ce qui a fait dire au professseur Iba Der Thiam, à l'occasion de l'inauguration du mémorial le 1er novembre 2012 : "c'est une nécropole unique en France, une nécropole exceptionnelle".
De plus, la marche organisée chaque 8 Mai est un moment de partage transgénérationnelle, notamment avec la lecture de poème.  Mémoire et pédagogie sont donc au cœur de cette action.
marche du tirailleur sénégalais
 

Léopold Sedar Senghor, Hosties noires

Aux tirailleurs sénégalais

Voici le Soleil
Qui fait tendre la poitrine des vierges
Qui fait sourire sur les bancs verts les vieillards
Qui réveillerait les morts sous une terre maternelle.
J’entends le bruit des canons – est-ce d’Irun?
On fleurit les tombes, on réchauffe le Soldat Inconnu.
Vous mes frères obscurs, personne ne vous nomme.
On promet cinq cent mille de vos enfants à la gloire des futures morts, on les
remercie d’avance futures morts obscures
Die schwarze Schande!
 
Ecoutez-moi, Tirailleurs sénégalais, dans la solitude de la terre noire et de la mort
Dans votre solitude sans yeux sans oreilles, plus que dans ma peau sombre au fond de la
Province
Sans même la chaleur de vos camarades couchés tout contre vous, comme jadis
dans la tranchée jadis dans les palabres du village
Ecoutez-moi, Tirailleurs à la peau noire, bien que sans oreilles et sans yeux
dans votre triple enceinte de nuit.
 
Nous n’avons pas loué de pleureuses, pas même les larmes de vos femmes anciennes
-- Elles ne se rappellent que vos grands coups de colère, préférant l’ardeur des vivants.
Les plaintes des pleureuses trop claires
Trop vite asséchés les joues de vos femmes, comme en saison sèche les torrents du Fouta
 
Les larmes les plus chaudes trop claires et trop vite bues au coin des lèvres
oublieuses.
 
Nous vous apportons, écoutez-nous, nous qui épelions vos noms dans les mois
que vous mouriez
Nous, dans ces jours de peur sans mémoire, vous apportions l’amitié de vos
camarades d’âge.
Ah! puissé-je un jour d’une voix couleur de braise, puissé-je chanter
L’amitié des camardes fervente comme des entrailles et delicate, forte
comme des tendons.
Ecoutez-nous, Morts étendus dans l’eau au profound des plaines du Nord
et de l’Est.
Recevez ce sol rouge, sous le soleil d’été ce sol rougi du sang des blanches hosties
Rcevez le salut de vos camarades noirs, Tirailleurs sénégalais
MORTS POUR LA REPUBLIQUE!

Tours, 1938
 
D'autres personnes moins connues ont rendu hommage à ces hommes, comme le britannique Vibronics et le français Brain Damage (deux figures mondiales du dub) avec leur projet " Empire Soldiers" ( paru en automne 2013). Ils avaient pour but de mettre en musique le travail de poètes qui ont réfléchi à cette mémoire oubliée.
 
A leur manière ils rendent donc hommage à ces hommes venus d'Afrique noire et des Indes en retraçant leur destin souvent oublié.
 
A travers ces études de cas, on peut dire que pas à pas les nouvelles générations tentent de réhabiliter une mémoire quelque peu oubliée. La diversité de ces mémoires et commémorations renforcent encore plus, 100 ans plus tard, la diversité de la France.  

Conclusion : 

La participation de ces hommes venus d'Afrique pour prendre part à la Première Guerre mondiale, qu'ils y furent contraints ou pas, est d'un courage indéniable.
Ces hommes ont grandement contribué à la défense et victoire de la France.
Cependant ils furent oubliés, marginalisés dans les manuels scolaires, écartés des grandes commémorations françaises, des monuments aux morts. 
Ces pour ces raisons que la nouvelle génération n'a pas conscience du rôle et du mérite dont ils ont fait preuve. Pour y remédier et lever ce voile obscur, les politiques commencent à reconnaître la participation des troupes coloniales à l'effort de guerre, des descendants (ou non ) œuvrent en érigeant des mémoriaux, en multipliant des actions à valeurs culturelles et pédagogiques, pour que le devoir de mémoire perdure et que l'on se souvienne à jamais de la "force noire". 

Impression après réalisation du projet- Nous avons éprouvé une forte satisfaction quant à la réalisation de ce projet, en effet nous avons participé aux projets réalisés par l'association ci-dessus mentionnée et de par nos descendances il nous semblait intéressant d'en savoir plus sur ces combattants.
Plus généralement ce projet est également un devoir de mémoire qui contribuera à sensibiliser toute une génération à cette partie de l'Histoire de France qui demeure peu connue. 

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