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En cette année scolaire 2014-2015, dans nos classes, nous avons été amenés à inscrire nos travaux sur la Première Guerre mondiale dans le cadre de la commémoration du centenaire de la « grande guerre ».
Plus largement, dans le cadre de notre enseignement d'ECJS, nous avons été amenés à nous interroger sur « les traces » et sur les mémoires laissées par cette guerre totale, et sur ce que leur permanence et leur vigueur 100 ans après nous apprennent.
Pour conduire ce questionnement, nous nous sommes inscrits dans le cadre institutionnel : « La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale s'inscrit dans plusieurs enjeux mémoriels de première importance : compréhension d'une épreuve qui engagea l'ensemble de la société française, transmission de cette mémoire aux Français d'aujourd'hui, hommage rendu à ceux qui vécurent la guerre et firent le sacrifice de leur vie. Enfin, les enjeux culturels et patrimoniaux invitent à appréhender le conflit dans la perspective d'une histoire nationale et européenne partagée.
Cent ans après ce terrible conflit, il s'agit pour les États européens d'être porteurs d'un message de paix, afin de contribuer à la construction d'un avenir commun. »
Les travaux consultables sur ce site ont été conduits par les élèves de 1ère du lycée A. Calmette (Nice) inscrits dans le cursus « Abibac » (ce n'est bien sûr pas indifférent !). Accomplis en groupes de deux à trois personnes, ils proposent plusieurs questionnements liés aux mémoires de la Première guerre mondiale,
  • en convoquant les « traces » laissées dans la littérature et la bande dessinée par la grande guerre ;
  • en s'interrogeant sur la place et le sens des monuments aux morts de la Première Guerre mondiale dans l'espace public ;
  • en invoquant la « Force noire » et plus largement les troupes coloniales, leur rôle dans l'armée française et leur mémoire aujourd'hui ;
  • en explorant la présence de la grande guerre dans l'univers culturel des jeux vidéo ;
  • en questionnant l'évolution de la mémoire des mutinés et "fusillés pour l'exemple" à travers le prisme de l'engagement citoyen et du rapport à la nation ;
  • en éclairant les termes des grands débats historiographiques sur la part de la contrainte et du consentement des « poilus » dans cette expérience particulière de guerre ;
  • en sondant les expressions de la mémoire des poilus et l'écho qu'elle rencontre encore aujourd'hui.
Par ces questionnements forts divers et complémentaires, ces lycéens et futurs citoyens que cent années séparent de la grande guerre ont écouté l'écho de cette guerre totale et de ses expériences traumatisantes, pour mieux comprendre ce qu'il nous apprend non seulement sur notre histoire, mais aussi sur nous-mêmes et sur notre société.
Bonne lecture !

Les élèves de 1ère Abibac du lycée A. Calmette (Nice) -et leurs professeurs